Mise en service de la prison militaire de Montluc
Précédemment installée rue Sala, dans le 2ème arrondissement de Lyon, la prison militaire de Lyon est officiellement transférée à la prison de Montluc le 1er octobre 1921.
Précédemment installée rue Sala, dans le 2ème arrondissement de Lyon, la prison militaire de Lyon est officiellement transférée à la prison de Montluc le 1er octobre 1921.
Le décret du 25 octobre 1926 conduit à la fermeture de sept prisons militaires en métropole (Lyon, Strasbourg, Tours, Le Mans , Bordeaux, Montpellier, Metz et Albertville). La prison de Montluc est mise à disposition de la justice civile l'année suivante.
Suite au décret du 24 octobre, la prison militaire de Lyon est supprimée officiellement le 16 novembre 1932.
Suite à l’invasion de la Pologne par l'armée allemande le 1er septembre, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne.
Suite à la déclaration de guerre, la prison militaire de Montluc rouvre ses portes le 18 novembre 1939. Le premier détenu est écroué le 25 novembre 1939.
Appel du général de Gaulle à la résistance sur la BBC.
Suite à une soi-disant rumeur de l'arrivée des troupes allemandes à Lyon, une soixantaine de détenus se mutinent et réussissent à sortir de la prison. Seuls huit détenus ne sont pas repris immédiatement.
Le pavillon des officiers, le deuxième étage du bâtiment cellulaire et deux pièces du greffe sont réquisitionnés.
Un peu plus d'un mois après la première réquisition, la totalité de la prison est occupée par l'armée allemande.
André Lassagne, Bruno Larat, Henri Aubry, Albert Lacaze, René Hardy, Raymond Aubrac, le colonel Émile Schwarzfeld et Jean Moulin sont arrêtés au cabinet du docteur Frédéric Dugoujon, place Castellane, aujourd'hui place Gouailhardou. Ils sont ensuite emmenés au siège de la Gestapo puis internés à Montluc.
Dans la nuit du 24 au 25 août 1943, André Devigny et Antoine Gimenez parviennent à s'échapper de la prison de Montluc. Si Antoine Gimenez est arrêté quelques heures plus tard, André Devigny ne sera jamais repris.
Suite à la signature de cet armistice par le royaume d'Italie, la zone d'occupation italienne en France est envahie par les troupes allemandes.
Convoqué au siège de la Gestapo le 21 octobre, le convoi ramenant Raymond Aubrac à la prison de Montluc est attaqué par un groupe franc de quinze résistants sur le boulevard des hirondelles, à hauteur de la manufacture des tabacs. Raymond Aubrac et treize autres internés sont libérés ce jour-là.
44 enfants et sept adultes sont arrêtés par la Gestapo de Lyon, amenés à Lyon et internés à la prison de Montluc. Transférés au camp de Drancy le lendemain, ils sont ensuite déportés vers Auschwitz-Birkenau où ils sont tous assassinés à l’exception d’une monitrice de 25 ans, Léa Feldblum. Un adulte et un adolescent sont eux déportés en Estonie et exécutés à Tallin.
Suite à un attentat exercé contre les troupes d'occupation, cinq internés de la prison de Montluc sont exécutés et leurs corps sont laissés au sol devant le « Café du moulin à vent » pendant des heures avec interdiction de les récupérer.
Les 17, 18 et 21 août, 109 détenus juifs sont extraits de la prison de Montluc et sont massacrés sur l’aérodrome de Bron. Le 20 août 1944, 120 internés résistants sont eux exécutés au fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval. Ces deux massacres interviennent seulement quelques jours avant la libération de la prison.
Le 21 août 1944, Yves Farge et d'autres représentants français menacent de procéder à l'exécution de soldats en représailles des victimes du massacre de Saint-Genis-Laval. Le groupe Koenig prend également position autour de la prison. Ces pressions conduisent les autorités allemandes à quitter la prison de Montluc et près de 950 prisonniers sont libérés dans la soirée du 24 août 1944.
La première division de la France Libre, la 36e division d'infanterie américaine et les Forces Françaises de l'Intérieur entrent dans Lyon le 3 septembre 1944. La ville est libérée.
Devenue le principal lieu d’internement en région lyonnaise pour les criminels de guerre et les collaborateurs, la prison repasse sous l'autorité militaire un peu moins de trois mois après la Libération.
Suite au décret de suppression des prisons militaires du 25 octobre 1947, la prison de Montluc est officiellement mise à disposition de la justice civile le 30 novembre 1947.
Une série d'attentats est effectuée par le Front de Libération Nationale (FLN) sur le territoire algérien et marque le début du conflit.
Quatre ans après la « Toussaint Rouge », le Front de Libération Nationale algérien coordonne plusieurs attentats sur le territoire métropolitain. Quelques jours après, d'autres attentats sont opérés dans la région lyonnaise.
Installé dans l'ancienne aile des prévenus, ce nouveau quartier dédié aux femmes détenues est composé de 32 cellules, Il est consécutif à la fermeture de celui de la prison de Saint-Joseph.
Le 18 mars 1962, le gouvernement français et le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) signent les accords d'Évian. Un cessez-le-feu est signé le lendemain.
Un criminel de droit commun est guillotiné dans l'enceinte de la prison de Montluc. Il est le dernier détenu de Montluc et de Lyon exécuté.
Même si le régime de semi-liberté existait déjà à Montluc depuis quelques années, un quartier spécifique consacré à ces détenus est construit entre octobre 1976 et mars 1977 dans la partie est de la prison.
Ce jour-là, l'Assemblée nationale adopte le projet de loi portant abolition de la peine de mort, présenté par le garde des Sceaux Robert Badinter.
Adoption de la loi portant suppression des Tribunaux Permanents des Forces Armées (TPFA) en temps de paix et modifiant le code de procédure pénale et le code de justice militaire.
Lors de son retour en France, Klaus Barbie est, à la demande de Robert Badinter, symboliquement incarcéré à la prison de Montluc du 5 février au 12 février 1983.
Après plus de quatre années d'instruction, le procès de Klaus Barbie s'ouvre le 11 mai 1987. C'est le premier procès en France où une personne est jugée pour crime contre l'humanité. Il est également le premier procès intégralement filmé dans l'histoire de la justice française. 149 victimes se constituent parties civiles, elles sont représentées par 39 avocats. Le 4 juillet 1987, Klaus Barbie est reconnu coupable de crimes contre l'humanité et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Suite à la fermeture de l'aile de détention des hommes en mars 1997, un projet de réhabilitation des espaces est prévu mais rapidement abandonné. Dès lors, ces espaces sont périodiquement utilisés comme terrain d’entraînement pour différents groupes d’intervention des forces de police. L'ancienne aile de détention des hommes devient ensuite en 2003, la base des Équipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS).
Les dernières femmes détenues quittent la prison le 3 février 2009 et sont principalement transférées à la maison d'arrêt de Roanne. Les prisons de Saint-Paul et Saint-Joseph ferment leurs portes quelques mois après, en mai 2009.
Mise en service en mai 2009, la maison d'arrêt de Lyon-Corbas remplace les trois prisons historiques de Lyon : Saint-Paul, Saint-Joseph et Montluc.
Après une première inauguration officieuse effectuée par le Premier ministre François Fillon le 21 juin 2010, date anniversaire de l'arrestation de Jean Moulin, le mémorial est officiellement inauguré une seconde fois le 14 septembre 2010, en présence du secrétaire d'État aux anciens combattants, Hubert Falco, et des autorités locales. Le mémorial ouvre enfin ses portes au public à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine les 18 et 19 septembre 2010.